Textes de la célébration

Index
Retrouvez le livret de la célébration en cliquant ici

(Texte trouvé par Marie - Odile par terre dans la classe 2 jours avant la mort d’Armelle.)

SILENCE

J’entends parler le silence,

Il dit des mots transparents,

Il arrive pendant l’absence

de papa et de maman.

Dans ma chambre,

quand il est là,

il écoute ce que je pense

Puis il avance à grands pas

Derrière les ombres qui dansent...

Auteur inconnu


Retour à la liste des textes


JOURNAL D’ARMELLE, EN 1998...

Quel apprentissage que ce langage, cette vocalisation intérieure ou formulée, de ce que l’on est, quel apprentissage qui jamais n’aboutit...

Je sais qu’il faut apprendre à canaliser et à maîtriser cette énergie vitale. Que c’est un don, mais qu’il peut se révéler dangereux...

Une énergie capable de vous faire passer " de l’autre côté du miroir ", de cet " au-delà des mots ", de ces " régions étranges " où le langage n’a plus cours,
parce que l’on croit dire ce qui n’est pas entendu des autres, et que ce que l’on croit entendre, n’est pas dit...

Je pense souvent à Rilke qui parlait tant de cet homme de Solitude, plus fort parce que plus conscient, lui seul capable de construire sa vie et le monde...Mais
sa souffrance est immense, à ses origines au moins...

Armelle Reffay.


Retour à la liste des textes


(Message original de Marie-Odile quand elle est allée aux USA, accompagnée de Pierre et Jean-Pierre)
dont un condensé a été lu par Pierre (oncle d'Armelle) lors de la cérémonie.

IL Y A...

Date: Tue, 4 Feb 2003 20:43:36 -0600
Subject: such a special day...

Bonjour a vous tous, notre famille et amis d'Armelle,

Such a special day....

Il y a Dennis le pasteur qui n'avait pas encore rencontre Armelle....
nous etions de suite sur la meme longueur d'onde : "to celebrate life and love".... Il y a cette neige et ce froid mineral qui descendent sur Lincoln...
Il y a ces carillons dans la neige lorsque je cherchais mon chemin vers la maison d'Armelle pendant que j'avais envoye J-P et P dans la mauvaise direction...
Il y a ces deux ecureuils qui jouaient sur le seuil de la porte C...
Il y a la paix de sa maison ... les chaussures et le bonnet prets a etre mis... Toutes ces photos de France partout.... toutes ces jolies choses avec ce gout particulier d'Armelle.... des fleurs fraiches dans un vase .... Khalil Gilbran sur le bureau comme un dernier message. Je l'avajs offert a Armelle qui l'a fait connaitre a d'autres, j'en ai rachete un avant de venir ici. Dennis avait choisi un texte pour la celebration....
Il y a Kate qui me prend dans ses bras et me dit que maintenant sa maison est dans la paix..."it's the house of my grand mother" comme une explication....
Il y a Dominique (elle qui m'avait telephone) qui vient me chercher pour aller au funerarium.

Il y a ce batiment de style colonial sous les gros flocons de neige, qui tombent comme des duvets comme pour apporter le silence....
Il y a l'officier de police en uniforme qui me tend son bras, avec un visage d'enfant si emu. "I'm honored Madam to be with you now"...."I hate what i had to say to you that night".
Il y a le respect si profond, la gravite, la compassion de ces personnes qui m'accueillent.... qui me laissent deviner la gravite, la profondeur, le "definitif" de ce qui se passe....
Il y a nos pas, tout doux sur la moquette qui m'amenent jusqu'au seuil de la chapelle...
Il y a tout la-bas sur un ecran de lumiere et de plantes vertes ma petite fille qui dort... toujours si belle, avec son profil si particulier a mon coeur....
Il y a ce que je confie au policeman en deposant pres d'Armelle tous ces objets apportes et vos pensees, vos baisers, votre amour a tous....
Il y a mes doigts sur son visage, comme lorsqu'elle etait petite et qu'elle me demandait de le faire parce que "tes mains font du bien".... le meme contact qu'avec ce modelage qu'elle m'avait laisse un jour et que je caressais depuis lundi....
Il y a ses mains si belles qui font penser a la statue de Rodin "Cathedrales" qu'elle aimait tant....
Il y a la Bible que j'avais offerte a son papa il y a 20 ans avec ces mots "A chaque jour sa Revelation".... en signe de reconciliation aujourd'hui...
Il y a mon foulard parfume.... une maman doit laisser son odeur a son enfant lorsqu'elle le quitte pour un moment.... pour le rassurer.
Il y a le bonnet de lutin offert par Guillaume pour elle et pour moi ; elle avait perdu le sien et revait de retrouver le meme....
Il y a l'oiseau merveilleux dessine par Tristan avec les feutres soufflants qu'Armelle avait offerts avec Eloise a Noel....
Il y a la lettre d'Eloise....
Il y a le bateau peint par Pierre : "Sillage", sur une facade de caisse a vin ....
Il y a cette fleur que Jean-Pierre voulait mettre mais il n'avait pas compris que je partais la-bas....
Il y a autour de son cou ce collier de Svarkovsky, achete a l'aeroport de Bale avant de prendre l'avion, Croissant de lune en verre taille d'une purete absolue... et ce lien de cuir rouge noue autour de mon cou maintenant....nous aimions tant nous offrir des bijoux....
Il y a les mots chuchotes....
Il y a Dominique qui accepte de venir jusqu'a la porte... de loin...
Il y a les yeux de la dame de l'accueil et ses mains sur les miennes.... et tous ces tableaux de jeunes filles et de fleurs ....
Il y a l'au revoir si solennel de Look (le policier)....

Il y a Phyllis, la maman de Dave, que je vois arriver si bouleversee de l'autre cote de la vitre, chez Francoise....
Il y a la mamam d'Andy qui nous apporte un ragout de pates et de legumes....
Il y a le repas et ces deux mamans cote-a-cote qui regardent les photos...

Il y a l'entree de la chapelle aux vitraux de couleurs vives et aux rubans multicolores....
Il y a tous ces gens que je serre dans mes bras, qui me disent quelque chose de toi et a qui je reponds...
Il y a Adam et Christopher de chaque cote qui me tiennent la main....
Il y a Dave que je rends present au moment de l'expression individuelle....
Il y a Dennis qui parle de vie, de joie, d'amour et d'esperance en l'honneur d'Armelle....
Il y a ta photo sur l'autel au milieu des bougies...
Il y a des fleurs de Marylin et Francis, de Phyllis et de... ?
Il y a ce rayon de soleil qui vient tous nous baigner a la fin de la celebration et dont plusieurs personnes me parlent....
Il y a les mots de Mr Hoppe (sa premiere famille d'accueil a Lincoln) et la musique bretonne de Francoise...
Il y a vous tous dans mon coeur
Il y a tous ces gens qui me parlent de toi et qui ecoutent quelque chose de toi....

Il y a la maison de Kate chaude et accueillante a l'heure du the....
Il y a cette fatigue qui tombe sur les epaules et qui me fait chanceler....
Il y a le repas....
Il y a le lit ou je peux m'ecrouler en entendant les rires......
Il y a le sommeil si profond ou je tombe....
Il y a le sifflement du train dans la nuit de Lincoln et le froid qui me reveillent....
Il y a l'escalier qui craque quand je descends, l'odeur des fleurs, trois chats qui dorment entrelaces sur le canape ....
Il y a la bouilloire qui commence a chanter....
Il y a les larmes grace a ces litres de tisane que je bois depuis des semaines...
Il y a ce livret ou certains ont ecrit....
Il y a ce papier pour poser tout cela....
Il y a le chat roux qui vient m'embrasser et se cacher derriere les fleurs....
Il y a le silence......
Il y a toi... il y a nous....il y a la paix....et chant de la bouilloire .....

MARIE-ODILE


Retour à la liste des textes


LA GUERRE

Il faut mener la guerre la plus dure,
qui est la guerre contre soi - même,
Il faut arriver à se désarmer.

      silence

J’ai mené cette guerre pendant des années,
elle a été terrible,
mais je suis désarmé,
je n’ai plus peur de rien,
car l’amour chasse la peur.

      silence

Je suis désarmé de la volonté d’avoir raison,
de me justifier en disqualifiant les autres,
Je ne suis plus sur mes gardes,
jalousement crispé sur mes richesses.

      silence

J’accueille et je partage...

      silence

Si l’on désarme et si l’on se dépossède,
si l’on s’ouvre au Dieu Homme,
qui fait toutes choses nouvelles,
alors, Lui efface le mauvais passé
et nous rend un temps neuf
où tout est possible.

Texte du Patriarche Athénagoras choisi par Guy (le papa d’Armelle)


Retour à la liste des textes


ARMELLE ET LES FEMMES

[...] et je porte en moi cette parole prononcée par le choeur mystique dans le Faust de Goethe :

" l’éternel féminin nous attire vers le haut. "

L’éternel féminin , c’est le désir sublimé, c’est aussi le rôle de guide que la femme a joué dans le passé et jouera peut-être dans les sociétés à venir.

Je ne parle pas des femmes qui veulent imiter les hommes, je parle de la femme dans son rôle originel de femme, c’est - à - dire initiatrice, éducatrice, et enfin porteuse d’amour universel.

TEXTE DE Djura, poétesse kabyle, cité par Armelle dans son journal


Retour à la liste des textes


(Ici la version intégrale du texte, et en gras, le passage lu pendant la cérémonie)

RICHE DE LARMES

Quand s’achève au vrai la classe que nous continuons à fréquenter à l’insu de notre âge, il fait nuit sur soi.
A quoi bon s’éclairer, riche de larmes?

La Passante-Servante, tantôt frêle tantôt forte, dont l’employeur en titre nous reste inconnu, perce l’ombre, s’empresse autour des fruits tardifs.

Ce qui fait notre figure non dissimulable : nous nous tenons, notre existence durant, à mi-chemin du berceau séduisant et de la terre douteuse. Nous pouvons apprendre les évènements à venir, mais sans les dater. Nous ne les prédirons pas, ils seront reçus avant leur heure.

Merveilleux moment que celui où l’homme n’avait nul besoin de silex, de brandons pour appeler le feu à lui mais où le feu surgissait sur ses pas, faisant de cet homme une lumière de toujours et une torche interrogative.

***
               

Dépliement sous l’écorce,
Cassure dans la branche.
Repli vers la branche avec l’aide du vent seul.

Lacrymale la rosée ;
Vespéral le sel.

Je me tenais penché, à mon corps et à mon esprit défendant comme on se tient au bord d’une haute fenêtre sans pouvoir s’en détacher, à l’écoute de l’interlocuteur : cette souffrance a durer toute ma vie.
               

Nous sommes désunis dans nos mille motifs.
Demain ne nous suffit pas,
Demain devrait suffire.
Douloureux sera demain,
Tel hier.

Vite, il faut semer, vite, il faut greffer, tel le réclame cette grande Bringue, la Nature ; écoeuré, même harassé, il me faut semer ; le front souffrant, strié, comme un tableau noir d’école communale.

La brusque alliance de l’âme avec des mots en butte à leurs ennemis. Cette levée d’écrou n’est qu’un passage.

Le secret, serait-ce le lendemain non ramené à soi ?
Ce qui grandit semble s’unir de plus en plus étroitement pour une nuit inspirée tout autant que pour un jour façonné.
               

Je me revois roi dans tant d’esclandres.
ô tige de chardon rangée dans mon carnier !
L’âme est nue, l’être est hirsute.

Staël est parti, sans un pas dans la neige en se sachant sur le sol de la mer, puis dans la bourre du chemin.

L’homme n’est-il que la poche fourre-tout d’un inconnu post-nommé Dieu ? Pressenti, jamais touché ? Tyran et capricieux ?

Mandelstam avait l’oeil qui tamise et rapproche les extrêmes, les fait se nommer. Chez lui, nous percevons le frisson de l’écorce terrestre, ses divisibles dévotions, privilège des inspirés qui unissent le feu central humain à l’humide de leur sens multiples.

Pourquoi changer la pente du chemin qui conduit du bas jusqu’au sommet et que nous n’avons pas le temps ni la force de parcourir en entier ?

L’art est fait d’oppression, de tragédie, criblé discontinûment par l’irruption d’une joie qui inonde son site, puis repart.

Laissons l’énergie et retournons à l’énergie. La mesure du Temps ? L’étincelle sous les traits de laquelle nous apparaissons et redisparaissons dans la fable.

La seule liberté, le seul état de liberté que j’ai éprouvé sans réserve, c’est dans la poésie que je l’ai atteint, dans ses larme et dans l’éclat de quelques êtres venus à moi de trois lointains, celui de l’amour me multipliant.

La zone d’écriture si difficile d’accès, nue au bas de l’abrupt, mais retirée à lui.

Il faut à tout moment expulser de soi ce qui trouble cette source, et couche jonc et roseaux, chers à l’Aimée. Plus de place, sur la planète, même en se serrant.

Terre arable, sommeil intelligent et prodigue jusqu’au sang, s’il désire s’échapper.

A présent j’ai quitté mon sort. Je me suis immergé. Au terme d’un si bas malheur, je rencontrais la face gêlée d’une étoile dans le canal, avant l’aube.

C’est le même combat incessant, celui des ingrats : le nom sans la chose, alors qu’elle appelle là-bas la chose avec le nom. L’absent qui dérangeait ? Je suis cet absent jamais revu deux fois.

Je me suis endormi paisible sous un arbre ; quand je me suis éveillé, j’étais entouré d’ennemis, une arme pointée vers ma tête, une autre sous mon coeur ; et là, le coeur sut-il ?

Décevoir autrui c’est le guérir d’un mal qu’il ne se supposait pas avoir, le libérer. « Tu resteras genoux à l’air sur le mur de ton doute. »

J’endure lorsque j’étouffe et que tu rentres au sommeil. Epiage.

La terre des égards, n’y point croire longtemps. Il faut savoir que le deuil est à peu près constant sitôt la fête mise bas, démâtée.

A présent que la bougie s’écoeure de vivre, l’écoute rougeoie aux fenêtres.

Un sablier trop belliqueux se coule dans un Temps ancien et non sans retour.

René Char


Retour à la liste des textes


(Venant de Jordan : l’un des profs de Armelle et Armorel à Lincoln)

LE PRINTEMPS?

Tout à la fin de l’hiver
il y a ceci encore de fidèle
autant que les premières fleurs:

une fraîcheur comme de neige très haut dans le ciel,
une espèce de bannière
(la seule sous laquelle on accepterait de s’enrôler),

une espèce de fraîche étoffe qui se déplierait
au plus haut, comment dire?
indubitable! bien qu’invisible dans le bleu du ciel,
aussi sûre que chose au monde que l’on touche.

Je ne sais pas, je ne sais quoi dire
sinon que cela semble, un soir, se déplier très haut,
hors de la vue,
même pas se déplier:
être là, être grand ouvert
(ce n’est pas assez ou c’est trop dire,
mais on ne peut ni l’oublier, ni le taire).

Un mouvement de toile, très haut; presque hors de ce monde,
qui produirait ici de la fraîcheur
sur votre front.

Ce n’est pas de la neige,
ce n’est pas une bannière blanche ou bleue
ni rien qu’on puisse vraiment déployer:
il n’y a pas de place aussi haut pour rien de tel,
pas même pour la columbe!

Et c’est pourquoi aussi cela pourrait échapper
à toute espèce de chasseur.

(Si les visages de ces ombres qui passent ici
sont pareillement tristes,
serait-ce d’être devenus aveugles à ce qui ne peut se voir?)

Philippe Jaccottet


Retour à la liste des textes


(Dans un livre d’Arthur Rimbaud « Poesies » d’Armelle où elle avait laissé un marque-page)

RÊVÉ POUR L’HIVER

L’hiver, nous irons dans un petit wagon rose
Avec des coussins bleus.
Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose
Dans chaque coin moelleux.

Tu fermeras l’oeil. Pour ne point voir, par la glace,
Grimacer les ombres des soirs
Ces monstruosités hargneuses, populace
De démons noirs et de loups noirs.

Puis tu te sentiras la joue égratignée...
Un petit baiser, comme une folle araignée,
Te courra par le cou...

Et tu me dira : « Cherche ! » en inclinant la tête,
- Et nous prendrons du temps à trouver cette bête
- Qui voyage beaucoup...

En wagon, le 7 octobre 1870.
Arthur Rimbaud.


Retour à la liste des textes


Texte de Khalil Gibran, qui accompagnait Armelle depuis longtemps, trouvé par Marie-Odile sur son bureau.

PARLEZ NOUS DU PLAISIR

En toute vérité, le plaisir est un chant de liberté,
Et je vous entendrais volontiers le chanter
de tout votre coeur,
mais je ne voudrais pas vous voir perdre votre coeur
à le chanter.
Quelques uns parmi vos jeunes recherchent le plaisir
comme s’il était tout,
et ils sont jugés et blâmés.

Je ne voudrais ni les juger, ni les blâmer,
Je voudrais qu’ils cherchent.
Et certains de vos Anciens
se rappellent avec regrets leurs plaisirs,
comme de fautes commises en état d’ivresse.
Ils devraient se rappeler leurs plaisirs
avec la même gratitude que la récolte d’un été.
Et il en est parmi vous
qui ne sont ni assez jeunes pour chercher,
ni assez vieux pour se souvenir.
Et dans leur crainte de la recherche et du souvenir,
ils fuient tout plaisir,
voulant éviter de négliger l’esprit, ou de l’offenser.
Mais leur plaisir est dans ce renoncement même.

Mais dites - moi,
Quel est celui qui peut offenser l‘esprit ?
Le rossignol offense-t-il la paix de la nuit,
ou la luciole, les étoiles ?
Et votre flamme, ou votre fumée,
est-elle un fardeau pour le vent ?

En vous refusant la plaisir, vous ne faites souvent
qu’entreposer le désir
dans les replis de votre être,
et votre corps est la harpe de votre âme...
Et maintenant, vous vous demanderez en votre coeur,

Comment distinguerons-nous dans le plaisir,
ce qui est bon de ce qui n’est pas bon ?

Allez dans vos champs et vos jardins,
et vous apprendrez que l’abeille
a plaisir à collecter le miel de la fleur,
mais que c’est aussi le plaisir de la fleur
que de livrer son miel à l’abeille.
Car pour l’abeille, la fleur est fontaine de vie,
Et pour la fleur,
l’abeille est messagère d’amour.
Et pour les deux, fleur et abeille,
donner et recevoir
le plaisir est un besoin et un ravissement.

Amis, soyez dans vos plaisirs,
comme la fleur et l’abeille...

Khalil Gibran


Retour à la liste des textes


MARITZA, SON AMIE PÉRUVIENNE DIT AU REVOIR À ARMELLE

Armelle,

tu es venue dans ma vie,
comme un petit oiseau,
Tu es partie de ma vie
comme un ange.
Dans ton trajet au paradis,
tu verras tous les pays de tes rêves,
spécialement l’Afrique.
Armelle, tu te rappelles
quand je t’ai dit :
" à chaque étage que tu montes dans les escaliers,
tu portes dans la semelle de tes chaussures
ton histoire et ton expérience de vie,
et ainsi, continue à monter l’escalier,
jusqu'à trouver la maturité de l’âme.

Armelle,

pendant ce trajet vers le monde du ciel,
tes ailes emportent l’expérience de ta vie, et
ton histoire, qui tomberont à chaque vol
dans l’esprit de chacun de nous,
et ainsi, nous découvrirons ta pureté, tes
bontés et ton esprit,
car tu étais un exemple de charisme
pour nous tous.

Avec tout mon amour.
Maritza


Retour à la liste des textes


TEXTES D’ENFANTS

Je suis né sur une montagne,
et l’écho avance un nom...

(lu par Cyril : cousin d'Armelle)

J’ai écrit ton nom
sur la branche d’un arbre,
ton nom était si joli
que la branche a fleuri.

(lu par Alban : cousin d'Armelle)

Encre bleue, encre noire,
Encre verte, encre rouge,
encre blanche pour moi,
Ombre longue, ombre large,
ombre courte, ombre grosse,
Et moi, je suis toute petite...

(lu par Lucille : cousine d'Armelle)

MON ESCARGOT

Mon petit escargot est bien long
par moment,
Si vous le rencontrez sur le chemin
de l’école,
Ne marchez pas dessus.
Laissez le vivre,
Il sera très content
Et vous donnera une pièce d’argent.

(lu par Endony : cousin d'Armelle)

Je suis un ange étranger...

Dans le silence,
le miroir suspend mon image,
il retient mon souffle, aussi.

(lu par Amélie : cousine d'Armelle)

Tous ils habitaient dans des pays immenses,
Les Papous, les Mandars,
Les Peuls, les Pygmées,
Un jour, ils partirent en voyage,
Ils emportèrent leurs tentes, leurs huttes, leurs abris,
Mais peut - on s’en aller en prenant sa maison ?

(lu par Quentin : un élève de M.-O.)


Retour à la liste des textes


(trouvé par les enfants du catéchisme pour Éloïse)

UNE ÉTOILE DANS TON CIEL

Il y a toujours une étoile dans ton ciel.
Si tu sais regarder, si tu veux regarder.
Même au plus profond de ta nuit,
Quand tout semble perdu,
Quand tu te crois abandonné,
Lève les yeux, regarde et avance.

Il y a toujours une étoile dans ton ciel.
Allez, rien n’est jamais fini,

Tout peut recommencer si tu le veux :
les possibles sont à portée de coeur
si tu sais regarder l’espérance,
Lève les yeux, regarde et avance.

Il y a toujours une étoile dans ton ciel.
Bien sûr, de temps en temps, la nuit l’emporte,

Mais tu le sais, ce n’est que pour un temps.
Rien ne peut résister aux soleils à naître.
Tu verras, ils embraseront ta nuit de lumière.
Lève les yeux, regarde et avance.

Il y a toujours une étoile dans ton ciel.
Comme une invitation à te lever pour partir,

comme un signe qui jamais ne se lasse.
Allons redresse-toi, tu n’es pas seul.
Regarde, Il est là, Celui que tu attendais.
Oui, il y aura toujours une étoile dans ton ciel

Au coeur de toute nuit, au creux de toute main, il y a une braise.
Il suffit de si peu pour qu’elle embrase le monde.

Robert Riber


Retour à la liste des textes


DES TRACES DE PAS SUR LE SABLE...

Dans la nuit, j’ai eu un songe :
J’ai rêvé que je cheminais sur la plage
en compagnie du Seigneur.
Et que, dans la toile de ma vie,
se réfléchissaient tous les jours de ma vie.
J’ai regardé en arrière et j’ai vu qu'à ce jour,
dans le film de ma vie,
surgissaient des traces sur le sable :

l’une était mienne et l’autre était celle du Seigneur.
Ainsi nous continuions à marcher,
jusqu'à ce que tous les jours fussent achevés.

Alors, je me suis arrété, j’ai regardé en arrière,
J’ai retrouvé alors, qu’en certains endroits,
il y avait seulement une empreinte de pieds...
et ces lieux coïncidaient justement
avec,les jours les plus difficiles de ma vie,
les jours de plus grande angoisse
et de plus grande peur et de plus grande douleur.
J’ai donc interrogé :

" Seigneur, tu as dit que tu étais avec moi
tous les jours de ma vie.
Et j’ai accepté de vivre avec toi.
Mais pourquoi m’as-tu laissé seul
dans les pires moments de ma vie ? "

Et le Seigneur me répondit :

" Mon fils, je t’aime :
j’ai dit que je serais avec toi durant toute la promenade,
et que je ne te laisserais pas seul une minute,
et je ne t’ai pas abandonné...

Les jours où tu as vu à peine une trace sur le sable,
furent les jours où je t’ai porté. "

Poème Brésilien


Retour à la liste des textes


LA DERNIERE PRIERE

La dernière prière reste à inventer
aux hommes sur la terrede bonne volonté.
La dernière prière elle n’est pas écrite
ni dans la poussière, ni sur le granit.

La dernière prière se dira debout
deux mille ans, mon frère, qu’on est à genoux.
La dernière prière aura d’autres mots
pour dire à mon père : " pense à nous de là-haut. "

La dernière prière est sans religion
sans poste frontière, sans révolution.
La dernière prière se fait tous les jours
partout sur la terre au nom de l’amour.

La dernière prière reste à inventer
douce et familière, facile à chanter.
La dernière prière n’est pas dans mes yeux,
la dernière prière cherche encore son dieu.
Oh Leila, oh Leila
Pourquoi ce jeune homme sur cette croix ?
Celui qui s’en moque, celui qui croit,
Oh Leila, oh Leila,
Pourquoi Mahomet, pourquoi Bouddha,
Pourquoi Vichnou et Hanakrishna ?

Enrico Macias


Retour à la liste des textes


les mots du silence

texte à retrouver

Auteur à retrouver


Retour à la liste des textes


Texte écrit par Armelle pour les "un an" de sa filleule Éloïse (donc en 1994)

POUR UNE PETITE ÉTOILE TOMBÉE DU CIEL

Il était une fois
La haut dans le ciel
Une toute petite étoile
Entourée d'étincelles
Une toute petite étoile
Perdue dans le grand ciel.

Elle n'était pas jaune, cette étoile,
Ni rose, ni bleue, ni verte,
Elle était de cette couleur magique
Qui pare parfois la robe des fées
Ou le bonnet délicat des elfes.
Elle était de cette couleur tendresse
Qui vous caresse les yeux, le coeur
Et dessine chaque fois un sourire sur vos lèvres.

C'était une étoile si petite,
Qu'on avait envie de la prendre
dans le creux de sa main
Et de souffler dessus, tout doucement,
Pour la faire s'envoler.
C'était un petit bout de lumière
Qui, d'un éclat de rire,
Savait bouleverser nos vies.

Prenez-la dans vos bras,
Cette petite étoile fragile ;
Elle vous contera les forêts endormies,
Les neiges bleues, les gouttes de rosée ;
Elle vous contera les princesses aux cheveux d'or,
Les brumes de bonheur et les ruisseaux d'argent...
Ecoutez cette petite voix qui vous berce,
Vous ouvre la porte du rêve
Et vous apprend l'odeur de l'été.

Et surtout, ne la laissez pas s'échapper,
Cette petite étoile,
Minuscule au creux de vos bras ;
Son rire doux
Pourrait bien séduire la fée Mélusine,
Le lutin espiègle ou l'hirondelle de printemps...

À Eloïse qui a déjà un an

Une marraine dont le déborde
Armelle.


Retour à la liste des textes


VOUS CONNAISSEZ LE CHEMIN

1.Vous connaissez le chemin de la plage
Et pourquoi, et pourquoi n'y allez vous donc pas?
Avez-vous peur que le vent de la mer
Vous propose un voyage que vous ne ferez pas?

Refain :
Rêvez, rêvez, puisque rêver vous plaît.
Moi je ferai mon rêve lorsque je reviendrai.

2.Vous connaissez le chemin des collines
Et Pourquoi, et pourquoi ne le prenez-vous pas ?
Avez-vous peur que le chant des bergers
Vous Propose une vie
Que vous ne vivrez pas ?

Refrain

3.Vous connaissez le chemin de vos frères
Et pourquoi et pourquoi
Ne le suivez-vous pas ?
Avez-vous peur qu'il vous mène au pays
Des gens dont le malheur
Troublerait votre joie ?

Refrain

Jean Naty-Boyer,
recueil "écoute et chante",
Éditions A Coeur joie


Retour à la liste des textes


PRIÈRE d’ARMELLE

Merci à toi, Puissance originelle et fondatrice

que je ne vois pas charnellement, mais que je sais être,

et que je sens autour de moi

et au plus profond de man âme.
Je te rends louange aujourd’hui.
Puisses-tu longtemps veiller sur moi.

Armelle Reffay


Retour à la liste des textes